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Adieu ColombesLes aigles les vautours
Remplacent les colombes
Rapaces au souffle lourd
Essoufflent le monde
Pour se vêtir de veloursLes ailes déployées
Foncent sur leurs proies
De leurs becs acérés
Se nourrissent de leur foieLes aigles les vautours
Etouffent les colombes
Rapaces au corps trop lourds
En ombres sur le monde
Pour se parer de veloursToutes serres dehors
Lacèrent leurs entrailles
Pour en faire de l’or
Les restes en victuaillesLes aigles les vautours
Assassinent les colombes
Rapaces. Pour seul amour
L’argent, les hécatombes
En habits de veloursS’abreuvent se désaltèrent
Au sang des colombes
Entre eux se font la guerre
Pour la plus belle tombeLes aigles les vautours
Aux blanches colombes
De ruses de facondes
Détroussent le monde
En costumes de veloursTout en haut de leurs tours
Rapaces immondes
Se meurent les colombes
La paix n’est de ce mondeAriel Boucher
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C'était un samediC’était un samediAu début de l’hiver à GazaUne journée terribleLe début de l’agression militaireLe lancement du carnageDe l’opération militaire dite plomb durci.
Toute la poésie colorée ne pourraitDécrire ce samedi de chocEt tous les mots bien choisisNe pourraient parlerDe ce samedi sinistrePour Gaza, la Palestine et l’humanité.
C’était le dernier samedi de l’annéeLes fêtes commençaientLes enfants attendaient leurs cadeauxCe fut le jour choisiPar la puissance occupantePour donner son cadeaux à GazaLe cadeau de la mort
C’était le dernier samedi de décembreLes élèves étaient dans leurs écolesLes étudiants dans leurs universitésDes pères cherchaient un travailLes mères faisaient les coursesEt soudain.... le fracas des bombes !
C’était le 27 décembre 2008Gaza à feu et à sangDes corps déchiquetés sur le solDes maisons fracasséesDes écoles.....L’horreur sans nomDans la prison appelée Gaza.
C’était un samedi terribleLes jardins de Gaza devenaient cimetièresLes maisons écroulées, tombeauxFrénésie de destructions dans toute la bande de Gaza.C’était le début de l’offensive militaireC’était le début des massacresC’était le début des pilonnages sans trêveGaza se souvient de ce samedi noir.
Ce samedi inoubliableDevant le silence complice des gouvernementsDu monde dit libreL’armée puissante de l’occupationSe livre au carnage d’une population civile sans défenseEnfermée, sous blocusUne population innocente sous terreurMais fière, courageuse, soudée et confiante.Une population courageuse, une population déterminée.Une population résistante.C’était un samedi de cauchemarUn samedi horribleUn samedi hors normesDes centaines de mortsEnfants, femmes , personne âgées...Des milliers de blessésLes infrastructures de la vie civile détruitesTerreur , impossibilité de fuirEt personne pour les arrêter !
Gaza se souvient de ce samediUn an aprèsUn an déjàUn an depuis ce samedi noir...Certes, Gaza se souvient...Mais Gaza surtout,Leçon de vie et d’espoirGaza est déterminée à vivreA croire en la justiceEt à la liberté et la paix à venirGaza veut y croireGaza lutteEt continue de résisterDans une grande Palestine d’avenir.Ziad Medoukh
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Les martyrs de Gaza
Les martyrs de Gaza se sont endormis
Laissant derrière eux un monde en furie...
Les ministres se sont réunis
Afin de faire semblant d’agir
Préparer le jihad ? Secourir leurs frères ?
Soyons sérieux ! Le courage ce n’est pas leur affaire !
Les martyrs de Gaza se sont endormis
Laissant derrière eux une belle hypocrisie...1]Mais certains voudraient la paix
Ils placent confiance dans leurs ennemis
Mais Dieu, Lui, nous a avertis [2]
Les martyrs de Gaza se sont endormis
Laissant derrière eux tant de poltronnerie...
Les sincères ont compris
Ils combattent pour Dieu
Palestine sourit
Aux croyants courageux
Les martyrs de Gaza se sont endormis
Ils ouvrent les yeux, ils sont au Paradis
Le Prophète parle de guerre [
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LES ANGES S’EN VONT AUX CIEUX
A la mémoire de Mohamed Dorra
Vous l’avez oublié
Ou vous ne le savez pas
Un enfant de dix ans
A trouvé son trépas
Vrai ! Vous n’êtes pas au courant
Alors je vous informe du cas :
L’un de ces jours à oublier
L’enfant ayant compris
Le sens de « bacca-lauréat »
Ça l’a émerveillé
Au point de pleurer
Le temps, qui lentement va
Quand son papa est rentré
L’envie de sortir le prend
Pour voir la ville endeuillée
Pour se mêler aux piétons
Mais le destin a choisi les enfants
Une horde de soldats
Attendait près du pont
Un pauvre petit enfant
-Pas un singe ou un panda-
Alibi, du moins, peu important
Une voix de stentor
A fait trembler le garçon
Il s’est attaché à son père
Comme l’amante à l’amant
Et le père se croyait barrière
Contre la mort de son fils, devant
Mais la flamme est venue de derrière
Et le père, sans repère,
S’est jeté sur l’enfant,
Son fils, son ami, son père
Qui n’était plus vivant
Les anges ont quitté la terre
Les ailes dans le sang
Maintenant que vous avez su
Brûlez une chandelle
Pour prouver votre soutien aux enfants
A tous les gamins descendus
Sans crainte du scandale
Que retiendra la mémoire du temps.
( Mohamed Ghannem )
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